Les coulisses d'Alice au Pays des Merveilles
Quand la scène devient un terrain de confiance : les coulisses d’Alice au pays des merveilles chez Apolline
C’est un moment particulier à l’Apolline Fest : juste avant que les lumières ne s’éteignent et que le rideau ne s’ouvre sur Alice au pays des merveilles, deux jeunes comédiennes s’apprêtent à monter sur scène. Dans leurs regards, une même étincelle : celle de l’enthousiasme, mêlée au trac des grands soirs.
La découverte d’un monde artistique
Laïs, 9 ans, fait de la comédie musicale depuis deux ans et demi. « Ma maman travaille dans un théâtre et m’a dit un jour que je pouvais essayer. J’ai dit : oui, je veux faire ! », raconte-t-elle avec un sourire. Depuis, elle explore les planches avec passion. Doria, 12 ans, elle, est arrivée chez Apolline après une expérience difficile ailleurs : « Dans mon ancienne école, les profs n’étaient pas gentils… Ici, c’est complètement différent. On m’encourage, on m’aide. ». Pour elle, reprendre le théâtre et le cirque avec sa fille est une nouvelle aventure, guidée par la bienveillance.
Apprendre à apprivoiser le trac
À quelques minutes du lever de rideau, les deux filles avouent ressentir ce mélange d’excitation et de nervosité. « Oui, j’ai le trac », reconnaît Laïs. Doria explique sa technique : « En fait, on peut faire un carré… Je respire et je me détends comme ça, en respirant en carré. » Ces petits rituels témoignent du chemin parcouru : à Apolline, les enfants apprennent autant à jouer qu’à gérer leurs émotions, à transformer le trac en énergie positive.
Des rôles sur mesure, un accompagnement personnalisé
Tout au long de l’année, Laïs a préparé son rôle, choisi par sa professeure pour la pousser à se dépasser. « Elle m’a donné un rôle où je devais faire peur à Alice », raconte-t-elle, fière. Plus tard, elle a hérité du rôle du Mois de Mars, car elle connaissait bien son texte, même si elle ne se sentait pas prête pour un solo. Ici, rien n’est imposé : chaque enfant progresse à son rythme, encouragé à relever des défis adaptés à sa personnalité.
La magie du collectif
Quand on leur demande ce qu’elles préfèrent dans la comédie musicale, la réponse est immédiate : « Pour moi, c’est quand on est plusieurs sur scène, avec la musique », confie Laïs. « Moi j’adore ça aussi », ajoute Doria. Loin d’un simple spectacle, ces moments incarnent la joie d’être ensemble, de construire une histoire commune où chacun apporte sa voix, son geste, son énergie.
Un tremplin pour l’avenir
Au fil des répétitions, l’idée d’un futur artistique s’esquisse. « C’est quelque chose que j’aimerais faire plus tard », dit Laïs, les yeux brillants. Pour elle comme pour Doria, la comédie musicale n’est pas qu’un loisir : c’est une école de vie où l’on gagne en assurance, où l’on apprend à s’exprimer et à se faire confiance.
Un reflet de la mission d’Apolline
À travers leurs mots, on retrouve toute la philosophie de l’école : offrir à chaque enfant un lieu où il peut s’exprimer librement, nourrir sa créativité et se dépasser, le tout dans un cadre bienveillant et professionnel. Loin d’un conservatoire élitiste, mais bien plus qu’un simple loisir, Apolline est ce lieu unique où les enfants grandissent, ensemble, par l’art.
Et cet après-midi-là, dans la salle comble de l’Apolline Fest, quand le rideau s’est levé, on a vu bien plus qu’un spectacle : on a vu des enfants prendre confiance, partager leur joie et inspirer, le temps d’une pièce, tout un public émerveillé.