De l'anatomie et des animaux
Le 15 juin 2025, lors du festival de fin d’année organisé par Apolline à Etoy, les familles déambulent entre spectacles, ateliers et musique live. Au milieu d’un espace dédié aux arts visuels, sur de grands tableaux blancs, le dessin d’Émilie, 10 ans, attire les regards. Il y a un an à peine, sa passion se vivait surtout devant des vidéos. Aujourd’hui, elle s’expose au grand jour.
Un petit festival où les dessins prennent vie
Sous les tentes et dans les salles, les familles de la région se mélangent aux élèves d’Apolline. On entend une répétition de théâtre d’un côté, un atelier de musique de l’autre, des enfants qui rient, des parents qui prennent des photos. Dans un espace réservé aux arts visuels, de grands tableaux blancs recouverts de dessins forment une sorte de galerie éphémère. Parmi eux, celui d’Émilie, 10 ans, élève du cours de dessin, accroche l’œil. Son professeur, Jérémie, est présent, tout comme d’autres enseignant·e·s d’Apolline : on reconnaît leur façon d’encourager les enfants à montrer fièrement leur travail.
Quand la passion commence derrière un écran
Avant d’arriver chez Apolline, le dessin d’Émilie se vivait surtout à la maison, devant des vidéos qu’elle enchaînait « tout le temps, tout le temps, tout le temps ». Elle ne regardait pas n’importe quoi : des tutos, des vidéos techniques, des explications sur l’anatomie. Sa maman, voyant cette passion se concentrer uniquement sur les écrans, décide de lui offrir un autre cadre pour l’exprimer : elle l’inscrit à un cours de dessin à Apolline. Ce geste marque un tournant discret mais décisif : la curiosité d’Émilie ne change pas, mais elle trouve un endroit concret pour se déployer, avec du papier, des crayons, d’autres enfants et un professeur attentif à son rythme.
Des tutos à l’atelier : apprendre, puis inventer
Si Émilie aime toujours regarder des vidéos pour comprendre comment sont construits les corps ou comment placer une main, elle s’en sert surtout comme base technique. Très vite, elle préfère s’en inspirer « toute seule » plutôt que de recopier. Au fil des séances chez Apolline, elle ajoute à ce socle de nouvelles notions de dessin, explore différents sujets, teste des façons de composer une image. Le cours avec Jérémie lui offre un cadre régulier, professionnel et chaleureux : un endroit où l’on apprend des techniques, mais où l’on l’encourage aussi à développer son univers propre. Elle peut poser des questions, tester, se tromper, recommencer. La pratique artistique sort de l’écran pour s’ancrer dans un rendez-vous hebdomadaire qui lui appartient.
Chapeaux, animaux réalistes et Vans : un style bien à elle
Ce qu’Émilie préfère dessiner, ce sont les animaux et les accessoires. Les animaux, elle les aborde en mode réaliste, en prenant soin des formes et des détails. Pour les personnages, elle se tourne volontiers vers le manga. Un jour, elle participe à un concours de dessin avec plusieurs épreuves : inventer des animaux « chibi » et kawaii, dessiner des personnages de manga à partir de modèles, recopier un tableau. On lui demande de suivre des consignes, mais en y ajoutant sa touche. Émilie s’empare de cette liberté : elle change les couleurs, ajoute des accessoires, dessine un chapeau dont elle se souvient encore, des montres, des Vans, des boucles d’oreilles. Tout ce qu’elle aime finit par trouver sa place sur la feuille. Son univers visuel se construit ainsi, pas à pas, entre exigences techniques et liberté de personnaliser chaque détail.
Un an plus tard, un dessin exposé sur les tableaux blancs
Un an après son inscription, le parcours d’Émilie s’affiche concrètement sur les grands tableaux blancs d’ApollineFest, le festival de fin d’année à Etoy. Son dessin n’est plus seulement une image gardée dans un carnet ou dans la mémoire d’une vidéo : il fait partie d’une exposition aux côtés de ceux d’autres élèves, dans un lieu où l’on circule, où l’on commente, où l’on s’émerveille. Autour d’elle, les spectacles se succèdent, la musique résonne et les ateliers se remplissent ; son dessin, lui, reste accroché, silencieux mais bien présent. En choisissant un cours de dessin adapté à sa passion, sa maman lui a offert plus qu’une activité : un espace pour grandir, être accompagnée et nourrir son envie de créer. Et ce jour-là, à Etoy, c’est tout un festival qui devient le décor de cette histoire.