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Analyse de Come as you are - Nirvana

Analyse d'un titre emblématique du groupe de grunge Nirvana 

Come as you are - Nirvana

3ème chanson de l’album incontournable de Nirvana “Smells like teen spirit”, le titre “Come as you are” en français “viens comme tu es” est une hymne à l’acceptation de soi et des autres, mais pas que…

Kurt Cobain, chanteur et leader charismatique du groupe grunge, aborde différents thèmes comme la souffrance juvénile d’une génération sans avenir, la dépression, la dépendance ou encore la société américaine qui l'écœure tant. “Come as you are” (en français “Viens comme tu es”) est une bonne synthèse de ces thématiques-là. Les paroles, basées sur des contradictions, évoquent bien ce mal-être que l’on retrouve chez les jeunes de sa génération, mais prône également une acceptation de soi et des autres, thématique centrale du mouvement grunge. Kurt Cobain l’affirme lui-même : “cette chanson est à propos des gens et de ce qu'on attend d'eux". Dans cette affirmation, nous pouvons peut-être y voir une mise en conflit entre la volonté de s’accepter soi-même et les normes dictées par la société américaine qu’il fustige tant. Les premières paroles de la chanson sont les suivantes :

“Viens comme tu es, comme tu étais, comme je veux que tu sois”.

Dans un premier temps, l’acceptation de soi est mise en avant. En lien avec le mouvement grunge, la notion d’acceptation se retrouve autant dans les idées que dans le style vestimentaire. (pantalons troués, vêtements de récupération, style délabré). Mais la phrase s’achève avec “comme je veux que tu sois”. Est-il donc vraiment possible d’être soi-même dans un pays où l’on baigne dans une idéologie et dans un système sociétal dès son plus jeune âge ? La pochette de l’album où l'on voit un bébé nageant dans une piscine, le regard fixé sur un billet de banque, fait écho à cette question-là. La suite des paroles illustre bien cet esprit contradictoire :

"Comme un ami, comme un vieil ennemi"
"Prends ton temps, dépêche-toi."

On y retrouve un mal-être apparent, comme deux voix contradictoires qui dictent le tout et son contraire à l’intérieur de sa tête. Il est connu que Kurt Cobain souffrait de dépression, accentuée par sa consommation de drogues. Cette ambivalence malsaine le contraint à s’infliger de la violence : “I swear that i don’t have a gun”. Coup du destin, son récit se transforme en réalité lorsqu’il se suicide avec un pistolet 3 ans après avoir sorti ce titre.

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