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Faire de la musique, “ça te sort de l’humanité”!

Quand quatre ados d’Apolline s’envolent sur scène à Etoy

Un dimanche de juin, à Etoy, la fête annuelle d’Apolline transforme la cour en petit festival. Au milieu des familles, des poussettes et des câbles de scène, quatre ados montent jouer ensemble : Gabriel à la guitare, Louise à la basse, Oliver à la batterie et Charlotte au chant. Entre trac, sirop à la grenadine et impression de “changer d’univers”, leur histoire raconte ce que la musique peut transformer dans la vie d’un enfant ou d'un adolescent… et ce qu’une école comme Apolline rend possible.

Des premiers sons au premier cours de musique

Ce jour-là, ils se présentent simplement : Gabriel, 13 ans, guitariste ; Louise, 15 ans, bassiste ; Oliver, 11 ans, batteur ; Charlotte, 11 ans, chanteuse. Avant les cours, il y avait déjà la musique “pour le plaisir” : Gabriel qui soufflait au hasard dans une flûte, Charlotte qui chantait à 3 ans à la maison. Puis viennent les premiers cours de chant ou d’instrument, vers 9 ans pour Charlotte, depuis trois ans pour Louise, presque un an de guitare pour Gabriel. Peu à peu, ces gestes spontanés deviennent un vrai langage, avec des repères, des profs, des rendez-vous réguliers.

Quand la passion se transmet en famille

La passion circule aussi en famille. Si Gabriel a rejoint l’aventure, c’est parce qu’il n’arrêtait pas d’écouter sa grande sœur jouer : à force de l’entendre, l’envie de s’y mettre est née. Oliver, lui, a pris un chemin plus sinueux : saxophone à 13 ans, qu’il finit par laisser de côté, puis basse pendant un an et demi avant de trouver finalement sa place derrière la batterie. À travers eux, on comprend qu’à Apolline, on a le droit d’essayer, d’arrêter, de changer d’instrument pour chercher ce qui nous correspond vraiment, sans être enfermé dans un parcours rigide.

L’atelier du mardi : un repère à Lausanne

Au cœur de leur histoire, il y a un rendez-vous qui structure tout : l’atelier du mardi soir à Lausanne, avec notre professeur Sébastien Wenk. C’est là que les quatre se retrouvent chaque semaine pour travailler leurs morceaux et apprendre à jouer ensemble. Autour de cet atelier, chacun compose son parcours : Louise suit aussi un cours le vendredi avec Pier-Giorgio, Oliver un cours libre le mercredi, Charlotte a choisi de garder “seulement” l’atelier. Les familles font la route depuis Lausanne pour la fête annuelle d'Apolline, et se retrouvent à Etoy pour les applaudir quand tout le travail de l’année débouche sur un concert.

Apprivoiser le trac, goûter à la scène

Évidemment, le trac fait partie du voyage. Gabriel avoue être un peu stressé et s’en remet à un sirop à la grenadine, Oliver se change les idées avec un jeu sur son téléphone, Louise réécoute le morceau qu’elle va jouer, Charlotte chauffe sa voix. Puis la musique commence, le trac recule, les parents filment, les applaudissements montent. À la fin, les mots sont simples : “C’est cool”, “C’est super”. Et cette phrase de Charlotte qui reste dans les esprits : “Ça te sort de l’humanité, on dirait, quand tu fais de la musique.” En quelques mots, elle résume ce que vivent ces quatre ados : la joie de créer ensemble, le dépassement de soi sur scène, la sensation très forte que, le temps d’un morceau, on entre dans un autre univers – un univers qu’Apolline leur permet de découvrir et d’habiter pleinement.