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Le secret d’une ovation : quand Lisa, 12 ans, enflamme le Tacos Bar

Cours de chant à Lausanne

Retour sur le concerts de nos élèves de musique du 20 mai 2025

Quand une voix de 12 ans illumine le Tacos Bar

La salle du Tacos Bar, habituellement animée par le cliquetis des verres et le murmure des conversations, s’est transformée, le 20 mai 2025, en véritable cocon musical. Sous les briques apparentes et les spots rougeoyants, une centaine de spectateurs découvrent tour à tour sept formations de l’École d’Arts Apolline, chacune accompagnée de ses professeurs. Au milieu de ce tourbillon d’enthousiasme, une jeune chanteuse retient particulièrement mon attention : Lisa, 12 ans.

Les coulisses d’un premier défi

Quelques minutes avant de monter sur scène, je prends le temps d’échanger avec Lisa et sa maman, Cyntia, venue soutenir sa fille. J’en profite pour leur poser quelques questions, curieux de l’état d’esprit de la jeune artiste :

« Comment tu te sens ? »
« Bien. La dernière fois, j'étais accompagnée d'une amie et c'était plus facile, je pensais moins à monter sur scène car elle m'aidait à faire diversion. Aujourd'hui, c'est différent, je n'ai pas d'ami.e pour me soutenir et du coup, je ressens un peu plus le trac, mais j'ai tout de même ma maman qui est là ! Je me réjouis de monter sur scène !»

Pour ce concert, Lisa a choisi elle‑même deux titres : « Je pense à vous » de Linh et « Is It Love? » de Laureen. Le second marque sa première incursion en anglais ; un défi qu’elle a relevé « à l’oreille » avec sa professeure Sandrina, répétant inlassablement les phrases jusqu’à ce que chaque voyelle sonne juste. Après plusieurs mois de travail acharné, qui lui ont permis de franchir un cap technique impressionnant, Lisa se retrouve exceptionnellement seule ce soir : son binôme, absorbé par ses examens, n’a pas été en mesure de participer. Qu’à cela ne tienne : courageuse et déterminée, la jeune chanteuse a décidé de porter à elle seule les deux titres qu’elle affectionne.

Un soutien familial sans faille

Installée au premier rang, Cyntia ne cache ni son émotion ni sa fierté. « Chez nous, ça chante beaucoup », confie‑t‑elle, le regard brillant. Mais Lisa est la plus passionnée ; elle a déjà des « centaines de chansons » en tête, selon sa famille. Ce soir, le duo mère‑fille rayonne : l’une par sa présence rassurante, l’autre par son audace tranquille.

Première montée : apprivoiser le trac

Deuxième artiste de la soirée, Lisa s’avance. Micro en main, elle attaque « Je pense à vous » avec un léger tremblement qui s’estompe dès le premier refrain. La salle, surprise par la justesse et la douceur de cette voix juvénile, se tait aussitôt : un instant de grâce que seuls les concerts d’élèves savent offrir.

Entre‑deux : la scène comme terrain de jeu

Durant la pause de Lisa, d’autres élèves et ateliers défilent. Les professeurs, postés à portée de scène, échangent un câble, accordent une guitare, glissent un mot d’encouragement, accompagnent les élèves. Je mesure alors à quel point cet accompagnement est précieux : cette complicité de groupe, où chaque succès individuel fortifie le suivant, est portée par l’attention, le soutien et la tendresse des enseignants envers leurs élèves.

Ci-dessus : l'atelier de Charlotte, Oliver et Gabriel accompagnés de leur prof Sébastien à la batterie pour ce morceau

Seconde montée : le déclic

Quinze minutes plus tard, Lisa revient sous une lumière légèrement plus chaude. Cette fois, elle ose : son « Is It Love? » devient un véritable numéro pop. Elle s’autorise un sourire, un pas vers le bord de la scène et, lorsqu’elle atteint les notes les plus hautes – puissantes, parfaitement maîtrisées –, je sens la chair de poule me parcourir les bras. Sa justesse reste à toute épreuve. À l’issue du morceau, applaudissements nourris et téléphones levés immortalisent l’instant.

En coulisses, la jeune chanteuse souffle :

« Je suis contente de ce que j’ai fait… Je me suis sentie à l'aise sur scène et j’ai envie de recommencer ! »

Le regard de la professeure

Sandrina, sa professeure de chant qui l’accompagnait au piano, évoque « une prestation identique à celle qu’elle offre en cours », ce qui démontre une gestion du trac remarquable – et des progrès fulgurants, surtout dans les aigus – permettent désormais à Lisa de déployer une justesse et une puissance qui déclenchent l’émotion chez ceux qui l’écoutent. Quels défis l’attendent désormais ? Sa maman, Cyntia, espère la voir se lâcher davantage pour révéler pleinement sa personnalité vocale. Je me surprends à penser qu’être déjà à ce niveau à douze ans relève de l’exploit. Sandrina, elle, l’encourage à explorer d’autres styles pour étoffer encore son répertoire et, pourquoi pas, rejoindre bientôt un groupe. L’idée fait aussitôt scintiller les yeux de la jeune chanteuse : elle touche du doigt l'idée de reprendre un jour ses idoles, d’Ariana Grande à Dadju, entourée d'autres musiciens de son âge.

Une invitation à grandir

En ouverture de soirée, j’aime souhaiter la bienvenue aux familles. Je rappelle souvent la vocation de l’école : offrir un espace où l’on peut apprendre, se tromper, oser et, finalement, s’épanouir. Les prestations de la soirée – celles de Lisa mais aussi celles de ses camarades – en ont offert la plus belle démonstration. Pour ceux et celles qui le souhaitent, la captation brute de la soirée est disponible sur youtube. Elle n’est pas publique ; elle est partagée uniquement avec vous, les proches et les participant·e·s, pour garder un joli souvenir de cette soirée. Vous pouvez la consulter dès à présent ici.

Cap sur l’Apolline Fest

Prochaine étape pour Lisa et ses camarades : l’Apolline Fest du 15 juin. Grand plateau, scènes extérieures, ateliers live… L’occasion rêvée pour la jeune chanteuse de confirmer son envie de rejoindre un groupe et de chanter, qui sait, un jour, un duo ou un trio avec un guitariste, un pianiste ou un batteur de son âge.


Entre nous

  • Spectateurs, parents, curieux : gardez l’œil ouvert sur les réseaux d’Apolline pour suivre la préparation de l’Apolline Fest.

  • Jeunes artistes : des places se libèrent chaque rentrée dans les ateliers de musique actuelle. Venez essayer : la première séance est offerte.

Parce qu’un simple bar peut devenir théâtre de révélations, parce qu’un micro peut transformer le trac en étincelles,   continue de prouver qu’on n’est jamais trop jeune – ni trop timide – pour laisser parler sa musique.