banner-apolline

Les basses fréquences nous poussent-elles plus facilement à danser ?

Des chercheurs canadiens tentent d'y répondre !

Bon nombre d’audiophiles et d’amateurs de discothèque en sont persuadés: les basses fréquences sont essentielles pour entrer dans la danse, au même titre que le rythme ou le tempo. Mais est-ce que ce phénomène est quantifiable et observable scientifiquement ?
c’est ce qu’affirme une étude canadienne publiée dans le magazine Current biology à la suite d’une expérience menée dans une salle de concert. Selon les chercheurs, rajouter des basses sur n’importe quel morceau et de manière aléatoire ferait spontanément augmenter l’activité corporelle des danseurs de 12%. Il est toutefois important de notifier que cette expérience a été menée lors d’un concert de musique électronique, style qui se prête bien aux grosses basses. L’équilibre fréquentiel dans un morceau reste évidemment le plus important, ce qu’on appelle communément “le Mix”. Cependant, le résultat de cette étude est surprenant, car l’activité fréquentielle déclenchée par les chercheurs est trop basse pour l’oreille humaine, elle se situe dans l’inaudible. Il s’agit d’un ressenti plutôt que d’une réelle conscientisation de la part des cobayes. 

déroulé de l’expérience

L’expérience s’est déroulée dans une salle de spectacle universitaire, à mi-chemin entre club et laboratoire. Un groupe de musique électronique nommé Orphx a performé pendant une heure devant un public de 130 personnes, dont la moitié dotée de bandeaux de détection de mouvement. Lors du concert, les chercheurs ont déclenché et enlevé des très basses fréquences à intervalles réguliers de 2 minutes, sans se caler sur les dynamiques et autres “drops” dictés par Orphx. Comme cité précédemment, ces mêmes fréquences sont indétectables pour les participants. Mais une fois allumées, elles provoquent une augmentation de 12% de l’activité des danseurs.     

explications

C’est donc un fait, les basses nous donnent envie de bouger. Mais pourquoi ? La première explication découle d’ une piste scientifique étudiée depuis plus de 15 ans, notamment par l’institut de technologie à Rome. Apparemment, notre cerveau serait plus sensible au rythme lorsque celui-ci est constitué de basses fréquences. Mélangé au tempo, ce cocktail de groove aiderait à créer une symbiose collective, un sentiment de communion autour de la musique. En découle alors un effet d’entraînement sur le dance floor et une synchronisation des danseurs.   
La deuxième explication est anatomique. En effet, les chercheurs de l’étude canadienne insistent sur le fait que les fréquences exposées aux participants sont basses, trop basses pour l’oreille “consciente”. Notre corps les ressent, sans les entendre. Elles font vibrer notre système tactile, notre peau et également notre oreille interne. Elles agissent donc directement sur notre système moteur sans que nous le conscientisons.
 

Cet article vous a plu? Apolline propose des cours de chant à Lausanne ainsi que des cours de guitare, des cours de batterie et des cours de piano pour vous permettre de vous perfectionner dans l’art de la musique. 

Cet article vous a plu ? En voici d'autres qui pourront vous intéresser :

  • Qu'est-ce qu'un "Open Mic" (1/2)

  • Guitare et basse: Quelles différences ? (1/2)

  • Guitare et basse: Quelles différences ? (2/2)

  • Apprendre à jouer en groupe (1/2)
  • Apprendre à jouer en groupe (2/2)